Ce que vous vendez là, c'est mon passé à moi."
C'était trop tard, déjà, dans la salle des ventes
Le marteau retomba sur sa voix suppliante
Tout se passe si vite à la salle des ventes
Tout se passa si vite qu’on ne l’entendit pas
Près des paniers d'osier, dans la salle des ventes,
Une femme pleurait ses folles années trente
Et revoyait, soudain, défiler son passé
Défiler son passé, défiler son passé
Car venait de surgir, du fond de sa mémoire,
Du fond de sa mémoire, un visage oublié
Une image chérie, du fond de sa mémoire,
Son seul amour de femme, son seul amour de femme
Hagarde, elle sortit de la salle des ventes
Froissant quelques billets dedans ses main tremblantes,
Froissant quelques billets du bout de ses doigts nus,
Quelques billets froissés pour un passé perdu
Hagarde, elle sortit de la salle des ventes
Je la vis s'éloigner, courbée et déchirante
De son amour d'antan rien ne lui restait plus
Pas même ce souvenir aujourd'hui disparu...
2. DrouotC'était trop tard, déjà, dans la salle des ventes
Le marteau retomba sur sa voix suppliante
Tout se passe si vite à la salle des ventes
Tout se passa si vite qu’on ne l’entendit pas
Près des paniers d'osier, dans la salle des ventes,
Une femme pleurait ses folles années trente
Et revoyait, soudain, défiler son passé
Défiler son passé, défiler son passé
Car venait de surgir, du fond de sa mémoire,
Du fond de sa mémoire, un visage oublié
Une image chérie, du fond de sa mémoire,
Son seul amour de femme, son seul amour de femme
Hagarde, elle sortit de la salle des ventes
Froissant quelques billets dedans ses main tremblantes,
Froissant quelques billets du bout de ses doigts nus,
Quelques billets froissés pour un passé perdu
Hagarde, elle sortit de la salle des ventes
Je la vis s'éloigner, courbée et déchirante
De son amour d'antan rien ne lui restait plus
Pas même ce souvenir aujourd'hui disparu...
Un beau jour, ou peut-être une nuit
Près d'un lac, je m'étais endormi
Quand soudain, semblant crever le ciel
Et venant de nulle part,
Surgit un aigle noir
Lentement, les ailes déployées,
Lentement, je le vis tournoyer
Près de moi, dans un bruissement d'ailes,
Comme tombé du ciel,
L'oiseau vint se poser
Il avait les yeux couleur rubis
Et des plumes couleur de la nuit
À son front, brillant de mille feux,
L'oiseau roi couronné
Portait un diamant bleu
De son bec, il a touché ma joue,
Dans ma main il a glissé son cou
C'est alors que je l'ai reconnu,
Surgissant du passé,
Il m'était revenu
Dis l'oiseau, ô dis, emmène-moi
Retournons au pays d'autrefois
Comme avant, dans mes rêves d'enfant
Pour cueillir, en tremblant,
Des étoiles, des étoiles
Comme avant, dans mes rêves d'enfant
Comme avant, sur un nuage blanc
Comme avant, allumer le soleil
Être faiseur de pluie
Et faire des merveilles
L'aigle noir, dans un bruissement d'ailes,
Prit son vol pour regagner le ciel
Un beau jour, ou peut-être une nuit,
Près d'un lac, je m'étais endormi
Quand soudain, semblant crever le ciel
Et venant de nulle part,
Surgit un aigle noir
Un beau jour, ou était-ce une nuit,
Près d'un lac, je m'étais endormi
Quand soudain, semblant crever le ciel
Et venant de nulle part,
Surgit un aigle noir
Un beau jour, une nuit
Près d'un lac, endormi
Quand soudain
Il venait de nulle part
Surgit un aigle noir
Un beau jour…
3. L'Aigle NoirPrès d'un lac, je m'étais endormi
Quand soudain, semblant crever le ciel
Et venant de nulle part,
Surgit un aigle noir
Lentement, les ailes déployées,
Lentement, je le vis tournoyer
Près de moi, dans un bruissement d'ailes,
Comme tombé du ciel,
L'oiseau vint se poser
Il avait les yeux couleur rubis
Et des plumes couleur de la nuit
À son front, brillant de mille feux,
L'oiseau roi couronné
Portait un diamant bleu
De son bec, il a touché ma joue,
Dans ma main il a glissé son cou
C'est alors que je l'ai reconnu,
Surgissant du passé,
Il m'était revenu
Dis l'oiseau, ô dis, emmène-moi
Retournons au pays d'autrefois
Comme avant, dans mes rêves d'enfant
Pour cueillir, en tremblant,
Des étoiles, des étoiles
Comme avant, dans mes rêves d'enfant
Comme avant, sur un nuage blanc
Comme avant, allumer le soleil
Être faiseur de pluie
Et faire des merveilles
L'aigle noir, dans un bruissement d'ailes,
Prit son vol pour regagner le ciel
Un beau jour, ou peut-être une nuit,
Près d'un lac, je m'étais endormi
Quand soudain, semblant crever le ciel
Et venant de nulle part,
Surgit un aigle noir
Un beau jour, ou était-ce une nuit,
Près d'un lac, je m'étais endormi
Quand soudain, semblant crever le ciel
Et venant de nulle part,
Surgit un aigle noir
Un beau jour, une nuit
Près d'un lac, endormi
Quand soudain
Il venait de nulle part
Surgit un aigle noir
Un beau jour…
Voilà combien de jours, voilà combien de nuits
Voilà combien de temps que tu es repartie
Tu m'as dit cette fois, c'est le dernier voyage,
Pour nos cœurs déchirés c'est le dernier naufrage
Au printemps tu verras, je serai de retour,
Le printemps, c'est joli pour se parler d'amour
Nous irons voir ensemble les jardins refleuris
Et déambulerons dans les rues de Paris.
Dis, quand reviendras-tu
Dis, au moins le sais-tu
Que tout le temps qui passe
Ne se rattrape guère
Que tout le temps perdu
Ne se rattrape plus ?
Le printemps s'est enfui depuis longtemps déjà
Craquent les feuilles mortes, brûlent les feux de bois
A voir Paris si beau dans cette fin d'automne
Soudain je m'alanguis, je rêve, je frissonne
Je tangue, je chavire, et comme la rengaine
Je vais, je viens, je vire, je me tourne et je me traîne
Ton image me hante, je te parle tout bas
Et j'ai le mal d'amour, et j'ai le mal de toi.
Dis, quand reviendras-tu
Dis, au moins le sais-tu
Que tout ce temps qui passe
Ne se rattrape guère
Que tout ce temps perdu
Ne se rattrape plus ?
J'ai beau t'aimer encore, j'ai beau t'aimer toujours
J'ai beau n'aimer que toi, j'ai beau t'aimer d'amour
Si tu ne comprends pas qu'il te faut revenir
Je ferai de nous deux mes plus beaux souvenirs
Je reprendrai ma route, le monde m'émerveille
J'irai me réchauffer à un autre soleil
Je ne suis pas de ceux qui meurent de chagrin
Je n'ai pas la vertu des chevaliers anciens.
Dis, quand reviendras-tu
Dis, au moins le sais-tu
Que tout le temps qui passe
Ne se rattrape guère
Que tout le temps perdu
Ne se rattrape plus ?
4. Dis, Quand Reviendras-tuVoilà combien de temps que tu es repartie
Tu m'as dit cette fois, c'est le dernier voyage,
Pour nos cœurs déchirés c'est le dernier naufrage
Au printemps tu verras, je serai de retour,
Le printemps, c'est joli pour se parler d'amour
Nous irons voir ensemble les jardins refleuris
Et déambulerons dans les rues de Paris.
Dis, quand reviendras-tu
Dis, au moins le sais-tu
Que tout le temps qui passe
Ne se rattrape guère
Que tout le temps perdu
Ne se rattrape plus ?
Le printemps s'est enfui depuis longtemps déjà
Craquent les feuilles mortes, brûlent les feux de bois
A voir Paris si beau dans cette fin d'automne
Soudain je m'alanguis, je rêve, je frissonne
Je tangue, je chavire, et comme la rengaine
Je vais, je viens, je vire, je me tourne et je me traîne
Ton image me hante, je te parle tout bas
Et j'ai le mal d'amour, et j'ai le mal de toi.
Dis, quand reviendras-tu
Dis, au moins le sais-tu
Que tout ce temps qui passe
Ne se rattrape guère
Que tout ce temps perdu
Ne se rattrape plus ?
J'ai beau t'aimer encore, j'ai beau t'aimer toujours
J'ai beau n'aimer que toi, j'ai beau t'aimer d'amour
Si tu ne comprends pas qu'il te faut revenir
Je ferai de nous deux mes plus beaux souvenirs
Je reprendrai ma route, le monde m'émerveille
J'irai me réchauffer à un autre soleil
Je ne suis pas de ceux qui meurent de chagrin
Je n'ai pas la vertu des chevaliers anciens.
Dis, quand reviendras-tu
Dis, au moins le sais-tu
Que tout le temps qui passe
Ne se rattrape guère
Que tout le temps perdu
Ne se rattrape plus ?
Ça ne prévient pas, ça arrive
Ça vient de loin
Ça s'est traîné de rive en rive
La gueule en coin
Et puis un matin, au réveil
C'est presque rien
Mais c'est là, ça vous ensommeille
Au creux des reins.
Le mal de vivre
Le mal de vivre
Qu'il faut bien vivre
Vaille que vivre.
On peut le mettre en bandoulière
Ou comme un bijou à la main
Comme une fleur en boutonnière
Ou juste à la pointe du sein
C'est pas forcément la misère
C'est pas Valmy, c'est pas Verdun
Mais c'est des larmes aux paupières
Au jour qui meurt, au jour qui vient.
Le mal de vivre
Le mal de vivre
Qu'il faut bien vivre
Vaille que vivre.
Qu'on soit de Rome ou d'Amérique
Qu'on soit de Londres ou de Pékin
Qu'on soit d'Egypte ou bien d'Afrique
Ou de la porte Saint-Martin
On fait tous la même prière
On fait tous le même chemin,
Qu'il est long quand on doit le faire
Avec son mal au creux des reins.
Ils ont beau vouloir nous comprendre
Ceux qui nous viennent les mains nues
Nous ne voulons plus les entendre
On ne peut pas, on n'en peut plus.
Alors seul dans le silence
D'une nuit qui n'en finit plus
Voilà que soudain on y pense
A ceux qui n'en sont pas revenus.
Du mal de vivre
Leur mal de vivre
Qu'ils devaient vivre
Vaille que vivre.
Et sans prévenir ça arrive
Ça vient de loin
Ça s'est promené de rive en rive
Le rire en coin
Et puis un matin au réveil
C'est presque rien
Mais c'est là, ça vous émerveille
Au creux des reins.
La joie de vivre
La joie de vivre
Oh viens, viens la vivre
Ta joie de vivre
Oh, viens la vivre
Ta joie de vivre
5. Le Mal de VivreÇa vient de loin
Ça s'est traîné de rive en rive
La gueule en coin
Et puis un matin, au réveil
C'est presque rien
Mais c'est là, ça vous ensommeille
Au creux des reins.
Le mal de vivre
Le mal de vivre
Qu'il faut bien vivre
Vaille que vivre.
On peut le mettre en bandoulière
Ou comme un bijou à la main
Comme une fleur en boutonnière
Ou juste à la pointe du sein
C'est pas forcément la misère
C'est pas Valmy, c'est pas Verdun
Mais c'est des larmes aux paupières
Au jour qui meurt, au jour qui vient.
Le mal de vivre
Le mal de vivre
Qu'il faut bien vivre
Vaille que vivre.
Qu'on soit de Rome ou d'Amérique
Qu'on soit de Londres ou de Pékin
Qu'on soit d'Egypte ou bien d'Afrique
Ou de la porte Saint-Martin
On fait tous la même prière
On fait tous le même chemin,
Qu'il est long quand on doit le faire
Avec son mal au creux des reins.
Ils ont beau vouloir nous comprendre
Ceux qui nous viennent les mains nues
Nous ne voulons plus les entendre
On ne peut pas, on n'en peut plus.
Alors seul dans le silence
D'une nuit qui n'en finit plus
Voilà que soudain on y pense
A ceux qui n'en sont pas revenus.
Du mal de vivre
Leur mal de vivre
Qu'ils devaient vivre
Vaille que vivre.
Et sans prévenir ça arrive
Ça vient de loin
Ça s'est promené de rive en rive
Le rire en coin
Et puis un matin au réveil
C'est presque rien
Mais c'est là, ça vous émerveille
Au creux des reins.
La joie de vivre
La joie de vivre
Oh viens, viens la vivre
Ta joie de vivre
Oh, viens la vivre
Ta joie de vivre
Dites-le-moi du bout des lèvres
Je l’entendrai du bout du cœur
Vos cris me dérangent, je rêve
Je rêve
Oh, dites-le-moi doucement
Murmurez-le-moi simplement
Je vous écouterai bien mieux
Sans doute
Si vous parlez du bout des lèvres
J'entends très bien du bout du cœur
Et je peux continuer mon rêve,
Mon rêve
Que l'amour soit à mon oreille
Doux comme le chant des abeilles
En été, un jour, au soleil,
Au soleil
Regardez, dans le soir qui se penche
Là-bas, ce voilier qui balance
Qu'elle est jolie sa voile blanche
Qui danse
Je vous le dis du bout des lèvres
Vous m'agacez du bout du cœur
Vos cris me dérangent, je rêve,
Je rêve
Venez donc me parler d'amour
À voix basse, dans ce contre-jour
Et faites-moi, je vous en prie,
Silence
Prenons plutôt au soir qui penche
Là-bas, ce voilier qui balance
Qu'elle est jolie sa voile blanche
Qui danse
Je vous dirai du bout des lèvres
Je vous aime du bout du cœur
Et nous pourrons vivre mon rêve,
Mon rêve
Mon rêve…
6. Du Bout des LèvresJe l’entendrai du bout du cœur
Vos cris me dérangent, je rêve
Je rêve
Oh, dites-le-moi doucement
Murmurez-le-moi simplement
Je vous écouterai bien mieux
Sans doute
Si vous parlez du bout des lèvres
J'entends très bien du bout du cœur
Et je peux continuer mon rêve,
Mon rêve
Que l'amour soit à mon oreille
Doux comme le chant des abeilles
En été, un jour, au soleil,
Au soleil
Regardez, dans le soir qui se penche
Là-bas, ce voilier qui balance
Qu'elle est jolie sa voile blanche
Qui danse
Je vous le dis du bout des lèvres
Vous m'agacez du bout du cœur
Vos cris me dérangent, je rêve,
Je rêve
Venez donc me parler d'amour
À voix basse, dans ce contre-jour
Et faites-moi, je vous en prie,
Silence
Prenons plutôt au soir qui penche
Là-bas, ce voilier qui balance
Qu'elle est jolie sa voile blanche
Qui danse
Je vous dirai du bout des lèvres
Je vous aime du bout du cœur
Et nous pourrons vivre mon rêve,
Mon rêve
Mon rêve…
Si je t'écris, ce soir, de Vienne
J'aimerais bien que tu comprennes
Que j'ai choisi l'absence
Comme dernière chance
Notre ciel devenait si lourd
Si je t'écris, ce soir, de Vienne
Oh, que c'est beau l'automne à Vienne
C'est que, sans réfléchir,
J'ai préféré partir
Et je suis à Vienne sans toi
Je marche, je rêve dans Vienne
Sur trois temps de valse lointaine
Il semble que des ombres
Tournent et se confondent
Qu'ils étaient beaux les soirs de Vienne
Ta lettre a dû croiser la mienne
Non, je ne veux pas que tu viennes
Je suis seul et puis j’aime
Etre libre, oh que j’aime
Cet exil à Vienne sans toi
Une vieille dame autrichienne
Comme il n'en existe qu'à Vienne
Me loge, dans ma chambre
Tombent, de pourpre et d'ambre,
De lourdes tentures de soie
C'est beau, à travers les persiennes,
Je vois l'église Saint-Etienne
Et quand le soir se pose
C’est bleu, c’est gris, c’est mauve
Et la nuit par-dessus les toits
Que c'est beau, Vienne
Que c'est beau, Vienne
Cela va faire une semaine,
Déjà, que je vis seul à Vienne
C'est curieux, le hasard
J'ai croisé, l'autre soir,
Nos amis de Luntachimo
Cela va faire une semaine
Ils étaient de passage à Vienne
Ils n'ont rien demandé
Mais se sont étonnés
De me voir à Vienne sans toi
Moi, moi, je me promène
Je suis bien, je suis bien
Et puis, de semaine en semaine,
Voilà que je vis seul à Vienne
Tes lettres se font rares
Peut-être qu'autre part
Tu as trouvé l'oubli de moi.
Je lis, j'écris, mais quand même
Qu’il est long, l'automne à Vienne
Dans ce lit à deux places
Où la nuit, je me glace
Tout à coup, j'ai le mal de toi
Que c'est long Vienne
Que c'est loin Vienne
Si je t'écris ce soir de Vienne,
Chérie, c'est qu'il faut que tu viennes
J'étais parti, pardonne-moi
Notre ciel devenait si lourd
mais toi, de Paris jusqu'à Vienne,
Au bout d'une invisible chaîne
Tu me guettais, je pense
Jouant l'indifférence,
Et tu m'as gardé, malgré moi.
Il est minuit, ce soir à Vienne.
Mon amour, il faut que tu viennes
Tu vois, je m'abandonne
Il est si beau, l'automne
Et je veux le vivre avec toi
Que c’est beau, Vienne
Avec toi
Vienne…
7. VienneJ'aimerais bien que tu comprennes
Que j'ai choisi l'absence
Comme dernière chance
Notre ciel devenait si lourd
Si je t'écris, ce soir, de Vienne
Oh, que c'est beau l'automne à Vienne
C'est que, sans réfléchir,
J'ai préféré partir
Et je suis à Vienne sans toi
Je marche, je rêve dans Vienne
Sur trois temps de valse lointaine
Il semble que des ombres
Tournent et se confondent
Qu'ils étaient beaux les soirs de Vienne
Ta lettre a dû croiser la mienne
Non, je ne veux pas que tu viennes
Je suis seul et puis j’aime
Etre libre, oh que j’aime
Cet exil à Vienne sans toi
Une vieille dame autrichienne
Comme il n'en existe qu'à Vienne
Me loge, dans ma chambre
Tombent, de pourpre et d'ambre,
De lourdes tentures de soie
C'est beau, à travers les persiennes,
Je vois l'église Saint-Etienne
Et quand le soir se pose
C’est bleu, c’est gris, c’est mauve
Et la nuit par-dessus les toits
Que c'est beau, Vienne
Que c'est beau, Vienne
Cela va faire une semaine,
Déjà, que je vis seul à Vienne
C'est curieux, le hasard
J'ai croisé, l'autre soir,
Nos amis de Luntachimo
Cela va faire une semaine
Ils étaient de passage à Vienne
Ils n'ont rien demandé
Mais se sont étonnés
De me voir à Vienne sans toi
Moi, moi, je me promène
Je suis bien, je suis bien
Et puis, de semaine en semaine,
Voilà que je vis seul à Vienne
Tes lettres se font rares
Peut-être qu'autre part
Tu as trouvé l'oubli de moi.
Je lis, j'écris, mais quand même
Qu’il est long, l'automne à Vienne
Dans ce lit à deux places
Où la nuit, je me glace
Tout à coup, j'ai le mal de toi
Que c'est long Vienne
Que c'est loin Vienne
Si je t'écris ce soir de Vienne,
Chérie, c'est qu'il faut que tu viennes
J'étais parti, pardonne-moi
Notre ciel devenait si lourd
mais toi, de Paris jusqu'à Vienne,
Au bout d'une invisible chaîne
Tu me guettais, je pense
Jouant l'indifférence,
Et tu m'as gardé, malgré moi.
Il est minuit, ce soir à Vienne.
Mon amour, il faut que tu viennes
Tu vois, je m'abandonne
Il est si beau, l'automne
Et je veux le vivre avec toi
Que c’est beau, Vienne
Avec toi
Vienne…
Du plus loin que me revienne
L'ombre de mes amours anciennes,
Du plus loin du premier rendez-vous,
Du temps des premières peines
Lors, j'avais quinze ans à peine,
Cœur tout blanc, et griffes aux genoux.
Que ce fut, j'étais précoce
De tendres amours de gosse
Ou les morsures d'un amour fou,
Du plus loin qu'il m'en souvienne
Si depuis, j'ai dit "je t'aime"
Ma plus belle histoire d'amour, c'est vous.
C'est vrai, je ne fus pas sage
Et j'ai tourné bien des pages
Sans les lire, blanches et puis rien dessus,
C'est vrai, je ne fus pas sage
Et mes guerrières de passage
A peine vues, déjà disparues.
Mais à travers leurs visages
C'était déjà votre image,
C'était vous déjà et le cœur nu,
Je refaisais mes bagages
Et poursuivais mon mirage,
Ma plus belle histoire d'amour, c'est vous.
Sur la longue route, qui menait vers vous
Sur la longue route, j'allais le cœur fou
Le vent de décembre me gelait au cou
Qu'importait décembre, si c'était pour vous ?
Elle fut longue la route
Mais je l'ai faite la route
Celle-là qui menait jusqu'à vous,
Et je ne suis pas parjure
Si ce soir, je vous jure
Que pour vous, je l'eus faite à genoux
Il en eut fallu bien d'autres
Que quelques mauvais apôtres
Que l'hiver ou la neige à mon cou,
Pour que je perde patience
Et j'ai calmé ma violence,
Ma plus belle histoire d'amour, c'est vous.
Mais tant d'hivers et d'automnes
De nuits, de jours et personne,
Vous n'étiez jamais au rendez-vous.
Et de vous perdant courage
Soudain me prenait la rage
Mon Dieu, que j'avais besoin de vous.
Que le diable vous emporte !
D'autres m'ont ouvert la porte,
Heureux, je m'en allais loin de vous.
Oui je vous fus infidèle
Mais vous revenais quand même,
Ma plus belle histoire d'amour, c'est vous.
J'ai pleuré mes larmes, mais qu'il me fut doux
Oh qu'il me fut doux, ce premier sourire de vous
Et pour une larme qui venait de vous
J'ai pleuré d'amour, vous souvenez-vous ?
Ce fut un soir en septembre,
Vous étiez venus m'attendre
Ici même, vous en souvenez-vous ?
A vous regarder sourire,
A vous aimer sans rien dire
C'est là que j'ai compris tout à coup
J'avais fini mon voyage
Et j'ai posé mes bagages,
Vous étiez venus au rendez-vous.
Qu'importe ce qu'on peut en dire,
Je tenais à vous le dire :
Ce soir je vous remercie de vous.
Qu'importe ce qu'on peut en dire,
Je suis venu pour vous dire,
Ma plus belle histoire d'amour, c'est vous.
Qu'importe ce qu'on peut en dire,
Je tenais à vous le dire:
Ma plus belle histoire d'amour, c'est vous...
8. Ma Plus Belle Histoire d'Amour, C'est VousL'ombre de mes amours anciennes,
Du plus loin du premier rendez-vous,
Du temps des premières peines
Lors, j'avais quinze ans à peine,
Cœur tout blanc, et griffes aux genoux.
Que ce fut, j'étais précoce
De tendres amours de gosse
Ou les morsures d'un amour fou,
Du plus loin qu'il m'en souvienne
Si depuis, j'ai dit "je t'aime"
Ma plus belle histoire d'amour, c'est vous.
C'est vrai, je ne fus pas sage
Et j'ai tourné bien des pages
Sans les lire, blanches et puis rien dessus,
C'est vrai, je ne fus pas sage
Et mes guerrières de passage
A peine vues, déjà disparues.
Mais à travers leurs visages
C'était déjà votre image,
C'était vous déjà et le cœur nu,
Je refaisais mes bagages
Et poursuivais mon mirage,
Ma plus belle histoire d'amour, c'est vous.
Sur la longue route, qui menait vers vous
Sur la longue route, j'allais le cœur fou
Le vent de décembre me gelait au cou
Qu'importait décembre, si c'était pour vous ?
Elle fut longue la route
Mais je l'ai faite la route
Celle-là qui menait jusqu'à vous,
Et je ne suis pas parjure
Si ce soir, je vous jure
Que pour vous, je l'eus faite à genoux
Il en eut fallu bien d'autres
Que quelques mauvais apôtres
Que l'hiver ou la neige à mon cou,
Pour que je perde patience
Et j'ai calmé ma violence,
Ma plus belle histoire d'amour, c'est vous.
Mais tant d'hivers et d'automnes
De nuits, de jours et personne,
Vous n'étiez jamais au rendez-vous.
Et de vous perdant courage
Soudain me prenait la rage
Mon Dieu, que j'avais besoin de vous.
Que le diable vous emporte !
D'autres m'ont ouvert la porte,
Heureux, je m'en allais loin de vous.
Oui je vous fus infidèle
Mais vous revenais quand même,
Ma plus belle histoire d'amour, c'est vous.
J'ai pleuré mes larmes, mais qu'il me fut doux
Oh qu'il me fut doux, ce premier sourire de vous
Et pour une larme qui venait de vous
J'ai pleuré d'amour, vous souvenez-vous ?
Ce fut un soir en septembre,
Vous étiez venus m'attendre
Ici même, vous en souvenez-vous ?
A vous regarder sourire,
A vous aimer sans rien dire
C'est là que j'ai compris tout à coup
J'avais fini mon voyage
Et j'ai posé mes bagages,
Vous étiez venus au rendez-vous.
Qu'importe ce qu'on peut en dire,
Je tenais à vous le dire :
Ce soir je vous remercie de vous.
Qu'importe ce qu'on peut en dire,
Je suis venu pour vous dire,
Ma plus belle histoire d'amour, c'est vous.
Qu'importe ce qu'on peut en dire,
Je tenais à vous le dire:
Ma plus belle histoire d'amour, c'est vous...
Il pleut sur Nantes
Donne-moi la main
Le ciel de Nantes
Rend mon cœur chagrin.
Un matin comme celui-là
Il y a juste un an déjà
La ville avait ce teint blafard
Lorsque je sortis de la gare.
Nantes m'était alors inconnue
Je n'y étais jamais venue
Il avait fallu ce message
Pour que je fasse le voyage:
"Madame soyez au rendez-vous
25, rue de la Grange-aux-Loups
Faites vite il y a peu d'espoir
Il a demandé à vous voir."
A l'heure de sa dernière heure,
Après bien des années d'errance,
Il me revenait en plein cœur
Son cri déchirait le silence.
Depuis qu'il s'en était allé
Longtemps je l'avais espéré
Ce vagabond ce disparu
Voilà qu'il m'était revenu.
25, rue de la Grange-aux-Loups
Je m'en souviens du rendez-vous
Et j'ai gravé dans ma mémoire
Cette chambre au fond d'un couloir.
Assis près d'une cheminée
J'ai vu quatre hommes se lever
La lumière était froide et blanche
Ils portaient l'habit du dimanche.
Je n'ai pas posé de questions
A ces étranges compagnons,
J'ai rien dit mais à leur regard
J'ai compris qu'il était trop tard.
Pourtant j'étais au rendez-vous
25, rue de la Grange-aux-Loups
Mais il ne m'a jamais revue
Il avait déjà disparu.
Voilà, tu la connais l'histoire
Il était revenu un soir
Et ce fut son dernier voyage
Et ce fut son dernier rivage.
Il voulait, avant de mourir
Se réchauffer à mon sourire
Mais il mourut à la nuit même
Sans un adieu, sans un je t'aime.
Au chemin qui longe la mer
Couché dans le jardin des pierres
Je veux que tranquille, il repose,
Je l'ai couché dessous les roses,
Mon père, mon père.
Il pleut sur Nantes
Et je me souviens
Le ciel de Nantes
Rend mon cœur chagrin.
9. NantesDonne-moi la main
Le ciel de Nantes
Rend mon cœur chagrin.
Un matin comme celui-là
Il y a juste un an déjà
La ville avait ce teint blafard
Lorsque je sortis de la gare.
Nantes m'était alors inconnue
Je n'y étais jamais venue
Il avait fallu ce message
Pour que je fasse le voyage:
"Madame soyez au rendez-vous
25, rue de la Grange-aux-Loups
Faites vite il y a peu d'espoir
Il a demandé à vous voir."
A l'heure de sa dernière heure,
Après bien des années d'errance,
Il me revenait en plein cœur
Son cri déchirait le silence.
Depuis qu'il s'en était allé
Longtemps je l'avais espéré
Ce vagabond ce disparu
Voilà qu'il m'était revenu.
25, rue de la Grange-aux-Loups
Je m'en souviens du rendez-vous
Et j'ai gravé dans ma mémoire
Cette chambre au fond d'un couloir.
Assis près d'une cheminée
J'ai vu quatre hommes se lever
La lumière était froide et blanche
Ils portaient l'habit du dimanche.
Je n'ai pas posé de questions
A ces étranges compagnons,
J'ai rien dit mais à leur regard
J'ai compris qu'il était trop tard.
Pourtant j'étais au rendez-vous
25, rue de la Grange-aux-Loups
Mais il ne m'a jamais revue
Il avait déjà disparu.
Voilà, tu la connais l'histoire
Il était revenu un soir
Et ce fut son dernier voyage
Et ce fut son dernier rivage.
Il voulait, avant de mourir
Se réchauffer à mon sourire
Mais il mourut à la nuit même
Sans un adieu, sans un je t'aime.
Au chemin qui longe la mer
Couché dans le jardin des pierres
Je veux que tranquille, il repose,
Je l'ai couché dessous les roses,
Mon père, mon père.
Il pleut sur Nantes
Et je me souviens
Le ciel de Nantes
Rend mon cœur chagrin.
Pour qui, comment, quand et pourquoi ?
Contre qui, comment, contre quoi ?
C'en est assez de vos violences
D'où venez-vous, où allez-vous ?
Qui êtes-vous, qui priez-vous ?
Je vous prie de faire silence
Pour qui, comment, quand et pourquoi ?
S'il faut absolument qu'on soit
Contre quelqu'un ou quelque chose
Je suis pour le soleil couchant
En haut des collines désertes
Je suis pour les forêts profondes
Car un enfant qui pleure,
Qu'il soit de n'importe où,
Est un enfant qui pleure
Car un enfant qui meurt
Au bout de vos fusils
Est un enfant qui meurt
Que c'est abominable d'avoir à choisir
Entre deux innocences
Que c'est abominable d'avoir pour ennemis
Les rires de l'enfance
Pour qui, comment, quand et combien ?
Contre qui, comment et combien ?
À en perdre le goût de vivre,
Le goût de l'eau, le goût du pain
Et celui du Perlimpinpin
Dans le square des Batignolles
Mais pour rien, mais pour presque rien,
Pour être avec vous et c'est bien
Et pour une rose entrouverte
Et pour une respiration
Et pour un souffle d'abandon
Et pour un jardin qui frissonne
Ne rien avoir mais passionnément,
Ne rien se dire, éperdument,
Ne rien savoir avec ivresse
Riche de la dépossession
N'avoir que sa vérité,
Posséder toutes les richesses,
Ne pas parler de poésie,
Ne pas parler de poésie,
En écrasant les fleurs sauvages
Mais voir jouer la transparence
Au fond d'une cour aux murs gris
Où l'aube n'a jamais sa chance
Contre qui, ou bien contre quoi ?
Pour qui, comment, quand et pourquoi ?
Pour retrouver le goût de vivre,
Le goût de l'eau, le goût du pain
Et celui du Perlimpinpin
Dans le square des Batignolles.
Et contre rien, contre personne,
Contre personne et contre rien
Et pour une rose entrouverte,
Pour l’accordéon qui soupire,
Et pour un souffle d'abandon
Et pour un jardin qui frissonne
Et vivre, vivre passionnément
Et ne combattre seulement
Qu'avec les feux de la tendresse
Et riche de dépossession
N'avoir que sa vérité,
Posséder toutes les richesses,
Ne plus parler de poésie,
Ne plus parler de poésie
Mais laisser vivre les fleurs sauvages
Et faire jouer la transparence
Au fond d'une cour aux murs gris
Où l'aube aurait enfin sa chance
Et vivre, vivre passionnément,
Et ne combattre seulement
Qu'avec les feux de la tendresse
Et riche de dépossession
N'avoir que sa vérité,
Posséder toutes les richesses,
Rien que la tendresse
Pour toute richesse
Rien que la tendresse
Pour toute richesse
Rien que la tendresse
Pour toute richesse
10. PerlimpinpinContre qui, comment, contre quoi ?
C'en est assez de vos violences
D'où venez-vous, où allez-vous ?
Qui êtes-vous, qui priez-vous ?
Je vous prie de faire silence
Pour qui, comment, quand et pourquoi ?
S'il faut absolument qu'on soit
Contre quelqu'un ou quelque chose
Je suis pour le soleil couchant
En haut des collines désertes
Je suis pour les forêts profondes
Car un enfant qui pleure,
Qu'il soit de n'importe où,
Est un enfant qui pleure
Car un enfant qui meurt
Au bout de vos fusils
Est un enfant qui meurt
Que c'est abominable d'avoir à choisir
Entre deux innocences
Que c'est abominable d'avoir pour ennemis
Les rires de l'enfance
Pour qui, comment, quand et combien ?
Contre qui, comment et combien ?
À en perdre le goût de vivre,
Le goût de l'eau, le goût du pain
Et celui du Perlimpinpin
Dans le square des Batignolles
Mais pour rien, mais pour presque rien,
Pour être avec vous et c'est bien
Et pour une rose entrouverte
Et pour une respiration
Et pour un souffle d'abandon
Et pour un jardin qui frissonne
Ne rien avoir mais passionnément,
Ne rien se dire, éperdument,
Ne rien savoir avec ivresse
Riche de la dépossession
N'avoir que sa vérité,
Posséder toutes les richesses,
Ne pas parler de poésie,
Ne pas parler de poésie,
En écrasant les fleurs sauvages
Mais voir jouer la transparence
Au fond d'une cour aux murs gris
Où l'aube n'a jamais sa chance
Contre qui, ou bien contre quoi ?
Pour qui, comment, quand et pourquoi ?
Pour retrouver le goût de vivre,
Le goût de l'eau, le goût du pain
Et celui du Perlimpinpin
Dans le square des Batignolles.
Et contre rien, contre personne,
Contre personne et contre rien
Et pour une rose entrouverte,
Pour l’accordéon qui soupire,
Et pour un souffle d'abandon
Et pour un jardin qui frissonne
Et vivre, vivre passionnément
Et ne combattre seulement
Qu'avec les feux de la tendresse
Et riche de dépossession
N'avoir que sa vérité,
Posséder toutes les richesses,
Ne plus parler de poésie,
Ne plus parler de poésie
Mais laisser vivre les fleurs sauvages
Et faire jouer la transparence
Au fond d'une cour aux murs gris
Où l'aube aurait enfin sa chance
Et vivre, vivre passionnément,
Et ne combattre seulement
Qu'avec les feux de la tendresse
Et riche de dépossession
N'avoir que sa vérité,
Posséder toutes les richesses,
Rien que la tendresse
Pour toute richesse
Rien que la tendresse
Pour toute richesse
Rien que la tendresse
Pour toute richesse
Bien sûr ce n'est pas la Seine
Ce n'est pas le bois de Vincennes
Mais c'est bien joli tout de même
A Göttingen, à Göttingen.
Pas de quais et pas de rengaines
Qui se lamentent et qui se traînent
Mais l'amour y fleurit quand même
A Göttingen, à Göttingen.
Ils savent mieux que nous, je pense
L'histoire de nos rois de France,
Hermann, Peter, Helga et Hans
A Göttingen.
Et que personne ne s'offense
Mais les contes de notre enfance
"Il était une fois" commencent
A Göttingen.
Bien sûr nous, nous avons la Seine
Et puis notre bois de Vincennes
Mais Dieu que les roses sont belles
A Göttingen, à Göttingen.
Nous, nous avons nos matins blêmes
Et l'âme grise de Verlaine
Eux, c'est la mélancolie même
A Göttingen, à Göttingen.
Quand ils ne savent rien nous dire
Ils restent là, à nous sourire
Mais nous les comprenons quand même
Les enfants blonds de Göttingen.
Et tant pis pour ceux qui s'étonnent
Et que les autres me pardonnent
Mais les enfants ce sont les mêmes
A Paris ou à Göttingen.
O faites que jamais ne revienne
Le temps du sang et de la haine
Car il y a des gens que j'aime
A Göttingen, à Göttingen.
Et lorsque sonnerait l'alarme
S'il fallait reprendre les armes
Mon cœur verserait une larme
Pour Göttingen.
11. GöttingenCe n'est pas le bois de Vincennes
Mais c'est bien joli tout de même
A Göttingen, à Göttingen.
Pas de quais et pas de rengaines
Qui se lamentent et qui se traînent
Mais l'amour y fleurit quand même
A Göttingen, à Göttingen.
Ils savent mieux que nous, je pense
L'histoire de nos rois de France,
Hermann, Peter, Helga et Hans
A Göttingen.
Et que personne ne s'offense
Mais les contes de notre enfance
"Il était une fois" commencent
A Göttingen.
Bien sûr nous, nous avons la Seine
Et puis notre bois de Vincennes
Mais Dieu que les roses sont belles
A Göttingen, à Göttingen.
Nous, nous avons nos matins blêmes
Et l'âme grise de Verlaine
Eux, c'est la mélancolie même
A Göttingen, à Göttingen.
Quand ils ne savent rien nous dire
Ils restent là, à nous sourire
Mais nous les comprenons quand même
Les enfants blonds de Göttingen.
Et tant pis pour ceux qui s'étonnent
Et que les autres me pardonnent
Mais les enfants ce sont les mêmes
A Paris ou à Göttingen.
O faites que jamais ne revienne
Le temps du sang et de la haine
Car il y a des gens que j'aime
A Göttingen, à Göttingen.
Et lorsque sonnerait l'alarme
S'il fallait reprendre les armes
Mon cœur verserait une larme
Pour Göttingen.
J'ai eu tort, je suis revenu
Dans cette ville, au loin, perdue
Où j'avais passé mon enfance
J'ai eu tort, j'ai voulu revoir
Le coteau où glissait le soir
Bleu et gris, ombre de silence
Et j’ai retrouvé comme avant,
Longtemps après,
Le coteau, l'arbre se dressant
Comme au passé
J'ai marché, les tempes brûlantes,
Croyant étouffer sous mes pas
Les voix du passé qui nous hantent
Et reviennent sonner le glas.
Et je me suis couché sous l'arbre
Et c'était les mêmes odeurs
Et j'ai laissé couler mes pleurs,
Mes pleurs
J'ai mis mon dos nu à l'écorce
L'arbre m'a redonné des forces
Tout comme au temps de mon enfance
Et longtemps j'ai fermé les yeux,
Je crois que j'ai prié un peu
Je retrouvais mon innocence
Avant que le soir ne se pose
J'ai voulu voir
Les maisons fleuries sous les roses,
J'ai voulu voir
Le jardin où nos cris d'enfants
Jaillissaient comme sources claires
Jean-Claude, Régine, et puis Jean
Tout redevenait comme hier
Le parfum lourd des sauges rouges,
Les dahlias fauves dans l'allée,
Le puits, tout, j'ai tout retrouvé
Hélas
La guerre nous avait jetés là
D'autres furent moins heureux, je crois,
Au temps joli de leur enfance
La guerre nous avait jetés là,
Nous vivions comme hors-la-loi
Et j'aimais cela, quand j'y pense
Oh mes printemps, oh mes soleils,
Oh mes folles années perdues,
Oh mes quinze ans, oh mes merveilles,
Que j'ai mal d'être revenu
Oh les noix fraîches de septembre
Et l'odeur des mures écrasées
C'est fou, tout, j'ai tout retrouvé
Hélas
Il ne faut jamais revenir
Au temps caché des souvenirs
Du temps béni de son enfance
Car parmi tous les souvenirs
Ceux de l'enfance sont les pires,
Ceux de l'enfance nous déchirent
Vous, ma très chérie, ô ma mère,
Où êtes-vous donc, aujourd'hui
Vous dormez au chaud de la terre
Et moi, je suis venu ici
Pour y retrouver votre rire,
Vos colères et votre jeunesse
Et je suis seul avec ma détresse
Hélas
Pourquoi suis-je donc revenu
Et seul, au détour de ces rues
J'ai froid, j'ai peur, le soir se penche
Pourquoi suis-je venu ici
Où mon passé me crucifie
Elle dort à jamais mon enfance…
12. Mon EnfanceDans cette ville, au loin, perdue
Où j'avais passé mon enfance
J'ai eu tort, j'ai voulu revoir
Le coteau où glissait le soir
Bleu et gris, ombre de silence
Et j’ai retrouvé comme avant,
Longtemps après,
Le coteau, l'arbre se dressant
Comme au passé
J'ai marché, les tempes brûlantes,
Croyant étouffer sous mes pas
Les voix du passé qui nous hantent
Et reviennent sonner le glas.
Et je me suis couché sous l'arbre
Et c'était les mêmes odeurs
Et j'ai laissé couler mes pleurs,
Mes pleurs
J'ai mis mon dos nu à l'écorce
L'arbre m'a redonné des forces
Tout comme au temps de mon enfance
Et longtemps j'ai fermé les yeux,
Je crois que j'ai prié un peu
Je retrouvais mon innocence
Avant que le soir ne se pose
J'ai voulu voir
Les maisons fleuries sous les roses,
J'ai voulu voir
Le jardin où nos cris d'enfants
Jaillissaient comme sources claires
Jean-Claude, Régine, et puis Jean
Tout redevenait comme hier
Le parfum lourd des sauges rouges,
Les dahlias fauves dans l'allée,
Le puits, tout, j'ai tout retrouvé
Hélas
La guerre nous avait jetés là
D'autres furent moins heureux, je crois,
Au temps joli de leur enfance
La guerre nous avait jetés là,
Nous vivions comme hors-la-loi
Et j'aimais cela, quand j'y pense
Oh mes printemps, oh mes soleils,
Oh mes folles années perdues,
Oh mes quinze ans, oh mes merveilles,
Que j'ai mal d'être revenu
Oh les noix fraîches de septembre
Et l'odeur des mures écrasées
C'est fou, tout, j'ai tout retrouvé
Hélas
Il ne faut jamais revenir
Au temps caché des souvenirs
Du temps béni de son enfance
Car parmi tous les souvenirs
Ceux de l'enfance sont les pires,
Ceux de l'enfance nous déchirent
Vous, ma très chérie, ô ma mère,
Où êtes-vous donc, aujourd'hui
Vous dormez au chaud de la terre
Et moi, je suis venu ici
Pour y retrouver votre rire,
Vos colères et votre jeunesse
Et je suis seul avec ma détresse
Hélas
Pourquoi suis-je donc revenu
Et seul, au détour de ces rues
J'ai froid, j'ai peur, le soir se penche
Pourquoi suis-je venu ici
Où mon passé me crucifie
Elle dort à jamais mon enfance…
C'est parce que ton épaule à mon épaule,
Ta bouche à mes cheveux et ta main sur mon cou,
C'est parce que dans mes reins quand ton souffle me frôle,
C'est parce que tes mains, c'est parce que joue à joue,
C'est parce qu'au matin, c'est parce qu'à la nuit
Quand tu dis "viens", je viens, tu souris, je souris.
C'est parce qu'ici ou là dans un autre pays
Pourvu que tu y sois, c'est toujours mon pays.
C'est parce que je t'aime
Que je préfère m'en aller
Car il faut savoir se quitter
Avant que ne meure le temps d'aimer.
C'est parce que j'ai peur de voir s'endeuiller
Les minutes, les heures, les secondes passées.
C'est parce que je sais qu'il faut un presque rien
Pour défaire une nuit et se perdre au matin.
Je ne laisserai pas pencher sur notre lit
Ni l'ombre d'un regret, ni l'ombre de l’ennui,
Je ne laisserai pas mourir au fil des jours
Ce qui fut toi et moi, ce qui fut notre amour.
Il ne sera jamais emporté par le temps
Je l'emporte moi-même, il restera vivant.
Oh laisse-moi, oui je t'aime
Mais je préfère m'en aller
Car il faut savoir se quitter
Avant que ne meure le temps d'aimer.
J'en ai vu, comme nous, qui allaient à pas lents
Et portaient leur amour comme on porte un enfant.
J'en ai vu comme nous qui allaient à pas lents
Et tombaient à genoux dans le soir finissant.
Je les ai retrouvés, furieux et combattants
Comme deux loups blessés, que sont-ils maintenant ?
Ça, je ne veux pas, je t’aime
Je ne veux pas nous déchirer.
C’est mieux crois-moi de nous quitter
Avant que ne meure le temps d’aimer.
C’est mieux, bien mieux, de nous quitter
Avant que ne meure le temps d’aimer.
13. Parce Que Je t'AimeTa bouche à mes cheveux et ta main sur mon cou,
C'est parce que dans mes reins quand ton souffle me frôle,
C'est parce que tes mains, c'est parce que joue à joue,
C'est parce qu'au matin, c'est parce qu'à la nuit
Quand tu dis "viens", je viens, tu souris, je souris.
C'est parce qu'ici ou là dans un autre pays
Pourvu que tu y sois, c'est toujours mon pays.
C'est parce que je t'aime
Que je préfère m'en aller
Car il faut savoir se quitter
Avant que ne meure le temps d'aimer.
C'est parce que j'ai peur de voir s'endeuiller
Les minutes, les heures, les secondes passées.
C'est parce que je sais qu'il faut un presque rien
Pour défaire une nuit et se perdre au matin.
Je ne laisserai pas pencher sur notre lit
Ni l'ombre d'un regret, ni l'ombre de l’ennui,
Je ne laisserai pas mourir au fil des jours
Ce qui fut toi et moi, ce qui fut notre amour.
Il ne sera jamais emporté par le temps
Je l'emporte moi-même, il restera vivant.
Oh laisse-moi, oui je t'aime
Mais je préfère m'en aller
Car il faut savoir se quitter
Avant que ne meure le temps d'aimer.
J'en ai vu, comme nous, qui allaient à pas lents
Et portaient leur amour comme on porte un enfant.
J'en ai vu comme nous qui allaient à pas lents
Et tombaient à genoux dans le soir finissant.
Je les ai retrouvés, furieux et combattants
Comme deux loups blessés, que sont-ils maintenant ?
Ça, je ne veux pas, je t’aime
Je ne veux pas nous déchirer.
C’est mieux crois-moi de nous quitter
Avant que ne meure le temps d’aimer.
C’est mieux, bien mieux, de nous quitter
Avant que ne meure le temps d’aimer.
A mourir pour mourir
Je choisis l'âge tendre
Et partir pour partir
Je ne veux pas attendre. (bis)
J'aime mieux m'en aller
Du temps que je suis belle
Qu'on ne me voie jamais
Fanée sous ma dentelle. (bis)
Et ne venez pas me dire
Qu'il est trop tôt pour mourir
Avec vos aubes plus claires
Vous pouvez vous faire lanlaire…
J'ai vu l'or et la pluie
Sur les forêts d'automne
Les jardins alanguis,
La vague qui se cogne. (bis)
Et je sais sur mon cou
La main nue qui se pose
Et j'ai su à genoux
La beauté d'une rose. (bis)
Et tant mieux s'il y en a
Qui, les yeux pleins de lumière
Ont préféré les combats
Pour aller se faire lanlaire…
Au jardin du bon Dieu
Au fond quelle importance
Qu'on s'y couche amoureux
Ou tombé pour la France. (bis)
Il est d'autres combats
Que le feu des mitrailles
On ne se blesse pas
Qu'à vos champs de bataille. (bis)
Et ne comptez pas sur moi
S'il faut soulager mes frères
Et pour mes frères ça ira
J'ai fait ce que j'ai pu faire…
Si c'est peu, si c'est rien,
Qu'ils décident eux-mêmes
Je n'espère plus rien
Mais je m'en vais sereine. (bis)
Sur un long voilier noir
La mort pour équipage
Demain, c'est l'au revoir,
Je quitte vos rivages. (bis)
Car mourir pour mourir
Je ne veux pas attendre
Et partir pour partir
J'ai choisi l'âge tendre…
14. A Mourir Pour MourirJe choisis l'âge tendre
Et partir pour partir
Je ne veux pas attendre. (bis)
J'aime mieux m'en aller
Du temps que je suis belle
Qu'on ne me voie jamais
Fanée sous ma dentelle. (bis)
Et ne venez pas me dire
Qu'il est trop tôt pour mourir
Avec vos aubes plus claires
Vous pouvez vous faire lanlaire…
J'ai vu l'or et la pluie
Sur les forêts d'automne
Les jardins alanguis,
La vague qui se cogne. (bis)
Et je sais sur mon cou
La main nue qui se pose
Et j'ai su à genoux
La beauté d'une rose. (bis)
Et tant mieux s'il y en a
Qui, les yeux pleins de lumière
Ont préféré les combats
Pour aller se faire lanlaire…
Au jardin du bon Dieu
Au fond quelle importance
Qu'on s'y couche amoureux
Ou tombé pour la France. (bis)
Il est d'autres combats
Que le feu des mitrailles
On ne se blesse pas
Qu'à vos champs de bataille. (bis)
Et ne comptez pas sur moi
S'il faut soulager mes frères
Et pour mes frères ça ira
J'ai fait ce que j'ai pu faire…
Si c'est peu, si c'est rien,
Qu'ils décident eux-mêmes
Je n'espère plus rien
Mais je m'en vais sereine. (bis)
Sur un long voilier noir
La mort pour équipage
Demain, c'est l'au revoir,
Je quitte vos rivages. (bis)
Car mourir pour mourir
Je ne veux pas attendre
Et partir pour partir
J'ai choisi l'âge tendre…
Pantin la bleue, Pantin la belle,
Aux grisailles de White Chapell
Pantin Novembre, presque l'hiver
Les arbres se déshabillaient
Et, de prairie en champ de blé,
Vous avez bousculé le ciel,
Vous avez repoussé l'hiver
Et réinventé les étés
Et de rivières en coteaux,
De marguerites en champs de blé,
De mimosa en coquelicots,
Pantin miracle s'est levé
Pantin folie, Pantin vaisseau,
Au bout de vos cœurs étoilés
Vous avez planté des soleils,
Plus flamboyants que le soleil.
Pantin espoir, Pantin bonheur,
Oh, qu'est-ce que vous m'avez fait là ?
Pantin qui rit, Pantin j'en pleure,
Pantin, on recommencera
Pantin merveille, Pantin miracle,
Oh, mille Pantin étoilés
C'est l'amour dans la lumière
Et pleurs dans leurs doigts, cachés
Pantin folie, Pantin vaisseau
Au bout de nos cœurs étoilés
Nous avons planté des soleils,
Plus flamboyants que des étés.
Pantin c'est l'heure
Pantin bonsoir
On recommencera demain
Pantin soleil,
Pantin merveille,
Pantin, Pantin, Pantin, Pantin...
15. PantinAux grisailles de White Chapell
Pantin Novembre, presque l'hiver
Les arbres se déshabillaient
Et, de prairie en champ de blé,
Vous avez bousculé le ciel,
Vous avez repoussé l'hiver
Et réinventé les étés
Et de rivières en coteaux,
De marguerites en champs de blé,
De mimosa en coquelicots,
Pantin miracle s'est levé
Pantin folie, Pantin vaisseau,
Au bout de vos cœurs étoilés
Vous avez planté des soleils,
Plus flamboyants que le soleil.
Pantin espoir, Pantin bonheur,
Oh, qu'est-ce que vous m'avez fait là ?
Pantin qui rit, Pantin j'en pleure,
Pantin, on recommencera
Pantin merveille, Pantin miracle,
Oh, mille Pantin étoilés
C'est l'amour dans la lumière
Et pleurs dans leurs doigts, cachés
Pantin folie, Pantin vaisseau
Au bout de nos cœurs étoilés
Nous avons planté des soleils,
Plus flamboyants que des étés.
Pantin c'est l'heure
Pantin bonsoir
On recommencera demain
Pantin soleil,
Pantin merveille,
Pantin, Pantin, Pantin, Pantin...
